« Quand on a beaucoup reçu, il faut aimer donner. Rendre ainsi librement à la société une part de ce que l’on a reçu. »
Ainsi s’exprime l’intention initiale de Liliane Bettencourt qui, avec son mari André et leur fille Françoise Bettencourt Meyers, crée en 1987 la Fondation Bettencourt Schueller.
Reconnue d’utilité publique, la Fondation a comme mission de « donner des ailes au talent » pour contribuer à la réussite et au rayonnement de la France.
La Fondation tient son premier conseil d’administration, dont le noyau est familial.
Y participent les fondateurs (Liliane Bettencourt, Présidente, André Bettencourt, Vice-président, leur fille Françoise et son mari Jean-Pierre Meyers qui devient aussi Vice-président).
Très vite, la personnalité de la Fondation et son action se structurent autour de qualités déterminantes, toujours en œuvre aujourd’hui : la capacité d’initiative et le goût de l’action, la volonté d’innover dans la recherche comme dans le domaine social et culturel, et une véritable attention aux personnes.
En 1990 sont créés le Prix Liliane Bettencourt pour le chant choral et le Prix pour les jeunes chercheurs.
Ces prix font rapidement référence dans leur domaine.
Pour la Fondation Bettencourt Schueller, qui s’est intuitivement tournée vers les besoins de solidarité, l’année 1992 compte une première initiative dans ce domaine : le financement de logements pour femmes en difficulté à Trappes.
D’autres suivront et s’amplifieront au fil du temps.
La Fondation apporte son soutien à l’Association pour favoriser l’égalité à l’école (Apféé), qui lutte contre l’illettrisme et promeut la réussite pour tous à l’école.
La Fondation inscrit son action dans la résolution des problèmes de son temps.
A partir des années 1990, la lutte contre le SIDA mobilise d’importants moyens en France. La Fondation s’engage en faveur de la recherche contre le VIH-SIDA.
Le Prix Liliane Bettencourt pour les sciences du vivant, créé également cette année-là, récompense et encourage des chercheurs d’excellence en milieu de carrière mais déjà reconnus au plus haut niveau pour leur contribution scientifique et leur rayonnement.
« La recherche est une compétition de haut niveau. Il ne suffit pas de courir, il faut avoir l’ambition d’arriver premier ».
C’est sur cette vision portée par le comité scientifique de la Fondation que sont créés les prix Coups d’élan pour la recherche française. Depuis, 80 lauréats ont été primés.
L’engagement pour les métiers d’art devient un pilier de la Fondation.
L’instauration du Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main® matérialise une conviction : « Comme le chercheur, l’artisan avance vers l’inconnu. Tous deux sont des aventuriers. Des tenaces. Des créatifs qui bouleversent l’ordre des choses et réveillent l’émotion, la passion. » Depuis, 110 lauréats toutes catégories confondues ont été primés.
La réalisation cinématographique intègre à son tour les disciplines artistiques soutenues par la Fondation qui apporte sa contribution à Jacques Perrin pour la réalisation de son film Le Peuple Migrateur.
La Fondation élargit son engagement contre le SIDA au continent africain qui est le plus durement touché en favorisant la structuration des politiques de lutte contre cette pandémie.
Le soutien à l’Inserm est renforcé pour l’installation en France d’équipes de recherche de haut niveau (dotation du programme ATIP-Avenir).
La Fondation apporte également son soutien à la Fondation du patrimoine.
« La recherche est un mouvement, une ardeur. »
Pour que ce mouvement se prolonge, la Fondation approfondit son engagement pour les sciences de la vie et prend trois initiatives d’une ampleur nouvelle en créant la Chaire d’innovation technologique Liliane Bettencourt au Collège de France, l’Ecole doctorale interdisciplinaire Frontières du vivant et l’Ecole de l’Inserm Liliane Bettencourt.
Cette année est marquée par le décès d’André Bettencourt.
Les soutiens dans le domaine de la réussite éducative s’amplifient de manière significative.
Sont également mis en œuvre, la rénovation des laboratoires de physique, de chimie et de biologie du Collège de France et la création du CRI (Centre de recherches interdisciplinaires).
La Fondation amplifie ses dons et ajoute l’autisme à ses axes d’engagement.
Un autre film est aussi soutenu pour sensibiliser le public à la préservation du patrimoine naturel : « Océans » de Jacques Perrin.
Liliane Bettencourt reçoit des mains de la ministre de la culture, Christine Albanel, la distinction de Grand mécène de la culture, accordée à la Fondation pour son engagement.
La rétrospective de 10 ans du Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main® chez Sotheby’s concrétise l’engagement de la Fondation pour les métiers d’art et révèle le caractère exceptionnel des créations rassemblées.
Grâce à une nouvelle et importante donation faite par Liliane Bettencourt, les ressources de la Fondation accèdent à une nouvelle dimension.
Pour les métiers d’art, deux récompenses sont distinguées dans le cadre du Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main® : Talents d’Exception et Dialogues. Par ailleurs, la numérisation des collections du musée de Sèvres Cité de la céramique s’amorce.
Dans le domaine de la solidarité, le Campus Pro Liliane Bettencourt de Sport dans la ville est inauguré à Lyon, pour favoriser l’insertion sociale et professionnelle de jeunes issus de quartiers sensibles.
La Fondation soutient la politique de diffusion numérique des enseignements du Collège de France ("Campus numérique).
La Fondation s’engage aussi pour deux programmes associant insertion sociale, efficacité économique et développement durable : Cocagne et Tissons la solidarité.
Dans le domaine du handicap, des projets sont soutenus pour la réponse innovante qu’ils apportent aux défis d’une meilleure prise en compte des besoins spécifiques des personnes : Clubhouse et Simon de Cyrène.
Un changement de génération s’opère dans la gouvernance lorsque Françoise Bettencourt Meyers devient présidente de la Fondation, et Liliane Bettencourt présidente d’honneur.
L’année est aussi marquée par la création de la chaire « Innovation & savoir-faire » à l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs.
Le soutien à la réussite éducative s’élargit à des projets d’expérimentation pédagogique à l’école.
Le nombre des lauréats des prix scientifiques depuis la création de la Fondation dépasse 300.
La Fondation amplifie son engagement pour les métiers d’art. Après 15 ans d’existence, elle s’engage aux côtés du musée des Arts Décoratifs. Une troisième récompense est aussi ajoutée au Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main® : Parcours.
La Fondation s’engage aussidans un projet décisif pour la cause de l’audition, alliant recherche et solidarité : 100 millions d’euros sont engagés sur 10 ans pour créer la Fondation Pour l’Audition, avec l’ambition d’en faire progressivement un organisme de référence porteur de la cause de l’audition et de la santé auditive dans un esprit fédérateur, ouvert et ambitieux.
Nicolas Meyers rejoint ses parents au conseil d’administration de la Fondation.
La solidarité devient le premier domaine d’engagement de la Fondation, par le nombre de ses projets.
Dans le domaine du chant choral, la Fondation amplifie son engagement par un renouvellement de son partenariat avec l’Académie des beaux-arts et l’amplification des dons.
Tandis que le nombre de laboratoires publics de recherche biomédicale soutenus par la Fondation dépasse 50, le conseil scientifique de la Fondation se renouvelle, pour porter toujours plus loin l’engagement de la Fondation pour les sciences de la vie.
Edvard et May-Britt Moser, lauréats du Prix Liliane Bettencourt pour les sciences du vivant en 2006, reçoivent le Prix Nobel de physiologie ou de médecine.
Sylvie Hubac et Muriel Pénicaud rejoignent le conseil d’administration.
La Fondation reformule les orientations de son mécénat social (l’autonomie de la personne, le lien social et la structuration du secteur associatif), pour exprimer la vision de l’Homme qu’elle défend.
Un partenariat de trois ans est conclu avec le Palais de Tokyo afin de créer un cycle d’expositions qui mettent en lumière la contemporanéité des métiers d’art et leur capacité de dialogue avec les designers et les artistes plasticiens.
A quelques jours du lancement de la COP21, la Fondation organise un événement inédit autour de trois films français exceptionnels qu’elle a soutenus : HUMAN de Yann Arthus-Bertrand, La Glace et le Ciel de Luc Jacquet et Les Saisons de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud : un moment cinématographique et humaniste unique, en présence des réalisateurs, à la Cinémathèque française.
La Fondation renouvelle son engagement pour dix nouvelles promotions de l’Ecole de l’Inserm Liliane Bettencourt. Ce soutien vise à doubler le nombre des médecins-chercheurs formés dans cette filière, à améliorer encore le fonctionnement de l’Ecole, à favoriser la diffusion des programmes de double formation médecine/sciences en France, et à faciliter le début de carrière hospitalo-universitaire des doubles diplômés.
Le déploiement du mécénat social se poursuit avec dynamisme : plus de 70 projets soutenus et la mise en place d’un cycle de petits-déjeuners « Regards Croisés » proposés aux porteurs de projets, avec intervention d’un expert sur un sujet mis en lumière, aux côtés d’un témoin associatif.
Dans ses trois domaines d’engagement, la Fondation enrichit son soutien financier, souvent pluriannuel, d’un accompagnement personnalisé, réalisé par les équipes et un réseau d’experts.
Le décès de Madame Liliane Bettencourt le 21 septembre 2017, fondatrice en 1987 et Présidente d’honneur depuis 2012, a profondément marqué la Fondation cette année. Plusieurs centaines d’hommages et de témoignages ont été reçus, qui dressent le portrait d’une personnalité et d’un mécène remarquable, une source d’inspiration durable pour l’action philanthropique de la Fondation.
Plusieurs nouveaux soutiens sont décidés dans le champ social qui touchent indirectement plus de 55 000 bénéficiaires, personnes fragiles, familles à reloger, personnes handicapées, jeunes en parcours d’insertion, réfugiés…: Espérance Banlieues, l’Institut de l’Engagement, la Maison de France Répit à Lyon.
Du 14 au 30 septembre, l’exposition « Homo Faber » à Venise, conçue par Alain Lardet et mise en scène par Ramy Fischler, présente une sélection représentative d’œuvres lauréates du Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main®.
Le 4 octobre, le CRI s'installe rue Charle V, dans le campus parisien aménagé grâce au soutien de la Fondation pour le déploiement de ses activités.
En novembre, le programme « Médecine-humanités » est lancé à l’Ecole Normale Supérieure. Ce double cursus, unique en France, permet à des étudiants en médecine de compléter leur parcours par une formation en sciences « humaines ».
La Fondation engage une phase de réflexion stratégique sur l’évaluation des actions conduites, l’amélioration des méthodes de travail et le suivi des projets.
20 ans de Prix Bettencourt Coups d’élan pour la recherche française et 30 ans de Prix Liliane Bettencourt pour les jeunes chercheurs illustrent l’engagement de long terme de la Fondation pour le rayonnement dela recherche française dans les sciences de la vie, avec une attention particulière pour les jeunes espoirs de la discipline.
Le Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main est aussi décerné pour la 20ème fois. A cette occasion, une rétrospective est organisée en novembre au Palais de Tokyo intitulée « L’esprit commence et finit au bout des doigts » (citation tirée de L'Idée fixe ou Deux hommes à la mer de Paul Valéry), imaginée par Laurent Le bon et mise en scène par Isabelle Cornaro.
La Fondation soutient le projet EVE (Exister par la Voix Ensemble), conduit par la Philharmonie de Paris, pour renouveler l’enseignement du chant choral dans une approche qui favorise l’épanouissement de l’enfant.
L’engagement de la Fondation en faveur d’actions solidaires ne faiblit pas et en septembre, elle est présente à l’inauguration de la Maison Cocagne, l’un lieu de production maraîchère bio du Réseau Cocagne, qui concilie développement durable, consommation responsable et insertion professionnelle pour des personnes éloignées de l’emploi, qu’elle soutient depuis 2012.
Le 15 avril 2019, un spectaculaire incendie ravageait Notre-Dame de Paris. Touchées par ce drame, Téthys, holding familial de la famille Bettencourt-Meyers, et la Fondation Bettencourt Schueller décidaient de prendre part à l’élan collectif pour relever le défi de la reconstruction.
L’année 2020 aura été particulièrement difficile tant la crise que nous avons traversé a affecté nos vies et les structures sociales, économiques et sanitaires de notre pays.
Consciente de ces situations critiques et parfois dramatiques, la Fondation a voulu agir efficacement pour porter attention aux plus sensibles d’entre elles dans ses trois domaines d’engagement, tout en continuant plus que jamais ses soutiens de longs cours.
Concrètement, la Fondation a apporté un soutien financier immédiat à plusieurs organisations engagées dans le champ de l’aide à l’enfance, pour les familles en difficulté et les femmes en danger et pour les personnes âgées.
Par ailleurs, la Fondation a fait un don en faveur de la recherche contre la Covid-19.
Enfin, dans le domaine des arts, cinq chœurs lauréats du Prix Liliane Bettencourt pour le chant choral et une maîtrise se sont mobilisés pour aller à la rencontre du public et offrir des moments musicaux pendant tout l’été 2020, à travers la France : « Ensemble, enchantons l’été TM » fut un festival qui a ainsi permis à des ensembles vocaux, privés durablement de public et de lieux de représentation, de continuer à travailler et à se produire.