En favorisant les liens entre médecine et sciences, la Fondation Bettencourt Schueller décloisonne les disciplines au profit d’une recherche humaniste.

Développer la formation scientifique des médecins

« Je considère l’hôpital seulement comme le vestibule de la médecine scientifique ; c’est le premier champ d’observation dans lequel doit entrer le médecin, mais c’est le laboratoire qui est le vrai sanctuaire de la science médicale. »

Cette phrase que l’on doit à Claude Bernard, le père de la médecine scientifique, a de quoi surprendre à l’heure où de moins en moins de blouses blanches franchissent le seuil de leur laboratoire de recherche. L’espèce du médecin-chercheur serait-elle en voie de disparition ? A cette question, que répondraient Dior ou Thomas, deux des heureux élus qui ont suivi le double cursus médecine/sciences proposé par l’Ecole de l’Inserm Liliane Bettencourt (EdILB) ?

Pour la première, qui « ne se voit pas avoir une activité médicale sans avoir une activité de recherche » ou pour le second, qui « s’est inscrit en médecine pour faire l’Ecole de l’Inserm », il ne s’agit pas seulement d’être les dignes héritiers de Claude Bernard mais aussi de devenir les médecins que l’avenir attend : un médecin toujours plus aguerri, toujours plus proche de ses patients, les patients de l’heure présente mais aussi les patients de demain, dont il aura anticipé les besoins en se consacrant à la recherche et à ses avancées.

D’abord élaborée avec des moyens de fortune, la formation de médecin chercheur s’est professionnalisée avec la création de l’École de l’Inserm en 2003, en réaction à la désaffection des cliniciens pour la recherche au sein de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale. Comme si on ne pouvait pas être au four et au moulin, ou pour mieux le dire encore, comme si on ne pouvait pas être au chevet de ses malades et derrière les paillasses de son laboratoire. Pourtant, nul progrès dans l’appréhension des symptômes, des maladies, de leur diagnostic et de leur traitement n’a été précédé de découvertes dans le domaine de la recherche fondamentale. Le laboratoire est l’antichambre de l’alcôve du malade, le lieu où l’on cherche, expérimente, découvre des solutions pour servir la médecine. Ophtalmologues et dermatologues seraient bien démunis – et leurs patients avec – sans certaines applications du laser, laser mis au point à partir du principe de l’émission stimulée découvert par Albert Einstein en 1916 dans son laboratoire berlinois.

Forte de son succès, l’EdILB a fait des émules : la création de l'Ecole a favorisé l’éclosion de filières médecine/sciences en France, qui se sont récemment regroupées au sein d’un réseau destiné à promouvoir la formation précoce à la recherche. Elle a aussi son pendant dans le domaine de la psychiatrie. En France, parce que trop peu de jeunes médecins psychiatres intègrent un double parcours de soins et de recherche, parce que les changements majeurs dans les domaines du diagnostic, des traitements et du rétablissement des patients atteints par des maladies mentales ne peuvent se faire sans les avancées d’une recherche innovante, la fondation FondaMental forme les plus prometteurs d’entre eux aux grands enjeux mondiaux de la recherche en psychiatrie.

Soutenir une recherche humaniste

Imagerie médicale, séquençage complet de l’ADN du génome humain, pharmacologie, sciences numériques, émergence de la médecine de précision, utilisation croissante de produits issus du vivant, thérapies cellulaire et génique ont bouleversé en quelques décennies la pratique de la médecine. Pour être au rendez-vous de cette révolution, la Fondation Bettencourt Schueller mécène la recherche scientifique française. A la source de son engagement, on retrouve les valeurs prônées par les humanistes de la Renaissance et des Lumières : pas d’esprit sain sans un corps sain, selon l’adage rabelaisien. Pas d’égalité de traitement non plus sans une recherche médicale performante et éclairée, celle qui arpente, découvre, invente, pour mieux prévenir, accompagner, soigner, à tous âges et sans discrimination. Ainsi, en soutenant la formation de médecins et de chercheurs, en récompensant leurs travaux, en s’investissant dans des causes de santé publique, la Fondation chemine aux côtés de la recherche à tous ces stades.

Former à la recherche de demain

Grandes écoles, fondations, chaires… la Fondation Bettencourt Schueller soutient plusieurs programmes dans les sciences de la vie.

A l’École polytechnique, elle accompagne un programme dédié à l’innovation biomédicale. A l’École normale supérieure, le programme Médecine-Humanités permet à des étudiants en médecine de compléter leur formation médicale par un cursus de trois ans en lettres, philosophie, sciences de l’Antiquité, histoire, histoire des arts, sciences sociales, économie. Au Collège de France, la Fondation Bettencourt Schueller soutient une chaire annuelle dédiée à l’innovation technologique. Parce que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme », elle parie sur le compagnonnage heureux des différentes disciplines de l’esprit, dès le plus jeune âge, et auprès de tous. L’Arbre des connaissances aiguise l’appétit des adolescents pour la science et la recherche. L’association MaTh.en.JEANS change le regard de jeunes élèves sur les mathématiques. L’association Paris Montagne les initie aux sciences et à l’univers de la recherche avec une première expérience en laboratoire, l’élaboration d’un projet et la participation à des rencontres scientifiques motivantes. L’association Science Ouverte va à la rencontre des jeunes des quartiers de Seine-Saint-Denis.

S’engager, ce n’est pas seulement mettre la main à la poche. C’est aussi la glisser dans la main de tous ces jeunes, de tous ces médecins, de tous ces chercheurs pour aller à la rencontre de la médecine de demain. Parce qu’au-delà de la recherche, ce qui est fondamental, c’est le monde que l’on souhaite. Un monde où l’on s’élève ensemble, au service des causes de santé publique et de l’humain.

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