Le programme Médecine-Humanités a été inauguré le 19 novembre 2018 à l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, à Paris. Cette nouvelle offre de formation faite à des étudiants en médecine complète leur parcours professionnel par un cursus de haut niveau en humanités. La Fondation Bettencourt Schueller soutient ce nouveau projet interdisciplinaire dans le cadre de son action pour la formation à et par la recherche.

Un programme innovant et précurseur

Un beau moment, le 19 novembre 2018, que le lancement officiel du programme Médecine-Humanités à l’École normale supérieure, un programme unique en France dont la Fondation Bettencourt Schueller est le mécène. Marc Mézard, Directeur de l’Ecole, Olivier Brault, Directeur général de la Fondation Bettencourt Schueller, Martin Hirsch, Directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, et Jean-François Delfraissy, Président du Comité consultatif national d’éthique ont montré la valeur de cette initiative qui offre à cinq étudiants en deuxième ou troisième année de médecine la possibilité de compléter leur formation par un cursus de trois ans en lettres, philosophie, sciences de l’Antiquité, histoire, histoire des arts, sciences sociales, économie…

L’Ecole normale supérieure est le cadre idéal pour ce projet essentiellement interdisciplinaire car elle permet de relier les principes généraux des humanités aux nouvelles questions posées par les savoirs et les pratiques de la médecine. Cette formation est soutenue par un réseau de partenaires prestigieux (Paris Sciences et Lettres, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, l’Institut Curie, l’Institut Pasteur et les universités Paris-Descartes et Paris-Diderot).

  • Entrée du bâtiment historique de l'Ecole normale supérieure, 45 rue d’Ulm, à Paris.
  • Etudiants de l'Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, à Paris.
  • La Cour aux Ernests, Ecole normale supérieure, rue d’Ulm, à Paris.
  • Façade donnant sur la Cour aux Ernests, Ecole normale supérieure, rue d’Ulm, à Paris.
  • Lauréats 2018 du concours Médecine-Humanités.

Une étape dans l'évolution du système de soin

Les représentants du programme et les partenaires l’ont rappelé : enseigner les humanités aux futurs médecins est essentiel pour l’avenir de notre système de soins. L’importance du transfert de connaissances entre la recherche et la médecine n’est plus à démontrer. Il est primordial de former des docteurs en sciences et en médecine qui pourront apporter des contributions majeures à la recherche biomédicale. Toutefois, il est tout aussi important de replacer l’écoute au centre de la relation clinique et de repenser l’enseignement des sciences humaines et sociales.

La révolution du numérique et l’intelligence artificielle occupent une place grandissante dans la vie quotidienne des médecins. Ce bouleversement du système de soin impose de trouver un nouvel équilibre entre médecins, ingénieurs, personnel paramédical et patients. Les étudiants en médecine doivent se préparer à exercer un métier où les « humanités médicales » seront sans cesse mobilisées, des cas cliniques et des relations de soin aux enjeux éthiques et politiques les plus généraux. La sagesse doit progresser avec la santé.

Interview Olivier Brault - ENS, Programme Médecine-Humanités

Une nouvelle initiative en faveur de l'interdisciplinarité

Le programme Médecine-Humanités se place au carrefour des sciences humaines et des sciences médicales. Le projet n’est pas de rester à l’interface des disciplines mais de les conjuguer. Les cours proposés pour cette première année du programme illustrent le dialogue et la reconnaissance mutuelle de ces deux domaines de recherche. Le premier semestre est construit autour du thème de « La naissance : de la conception à la petite enfance. Entre approche médicale et regards des humanités ». La fin de l’année sera consacrée à l’étude des languages du corps et du soin.

La Fondation Bettencourt Schueller soutient cette démarche interdisciplinaire. Les lauréats de la première promotion incarnent cette vision : Kendrys Legenty, Mila Bertrand, Antoine Jourdain, Makram Abou-Ali et Camille Sfeir souhaitent associer leurs études de médecine à leurs intérêts pour le cinéma, la littérature, la philosophie, l’histoire ou le droit de la santé.

Ce programme complète plusieurs initiatives de la Fondation pour favoriser les cursus interdisciplinaires : le Centre de recherches interdisciplinaires (le CRI), l’Ecole de l’Inserm Liliane Bettencourt, le programme de clinicat-recherche Inserm-Bettencourt...

Médecine & Humanités : un programme de l'École Normale Supérieure

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