Le Prix Bettencourt Coups d’élan pour la recherche française 2000 a récompensé le Professeur José-Alain Sahel, Directeur de l'Institut de la Vision pour ses recherches menées sur la greffe rétinienne.

Explorer la greffe rétinienne

L’équipe de José-Alain Sahel a été soutenue par la Fondation pour son exploration de la greffe rétinienne. L’œil est généralement considéré comme l’outil le plus complexe développé par l’évolution. Longtemps, la communauté scientifique n’espérait pas même envisager de réparer des dommages liés à la dégénération de ses tissus.

Le projet de José-Alain Sahel, soutenu par la Fondation Bettencourt Schueller en 2000, a porté de nombreux fruits depuis sa mise en place. Il s’agissait alors d’équiper son laboratoire de Strasbourg d’outils de rétinographie, pour observer le fond de l’œil, et d’angiographie, pour observer les vaisseaux sanguins, afin de suivre la mise en place de greffons intraoculaires. José-Alain Sahel et ses collaborateurs ont en effet découvert que dans des pathologies telles que la dégénérescence maculaire liée à l’âge, première cause de cécité en Europe, la greffe de cellules bâtonnets aidait à la survie des cônes, principales cellules photoréceptrices et victimes de la maladie.

Peu après l’obtention du prix, les chercheurs sous la direction du Professeur Sahel ont décrypté le mécanisme moléculaire de cette interaction cellulaire. Ils ont démontré que les photorécepteurs à bâtonnets produisent un facteur moléculaire (RdCVF) qui aide à la survie des photorécepteurs cônes. RdCVF fait partie des molécules à fort potentiel thérapeutique aujourd’hui testées à l’Institut de la vision.

José-Alain Sahel en quelques mots

La longue pratique hospitalière en ophtalmologie du Professeur Sahel le confronte à l’incurabilité d’une majorité des patients touchés par une dégénérescence d’origine génétique et liée à l’âge. Ses recherches s’axent depuis leurs débuts sur ces rétinopathies pigmentaires et sont d’emblée translationnelles. Le laboratoire de physiopathologie cellulaire et moléculaire de la rétine qu’il crée à Strasbourg associe recherche clinique et fondamentale. Ce laboratoire est aujourd’hui au cœur de l’Institut de la Vision, qui rassemble à Paris plus de 250 chercheurs universitaires et industriels, en présence d’une quinzaine de start-up susceptibles de transformer rapidement les découvertes en innovations technologiques.

José-Alain Sahel conduit l’Institut vers la compréhension et la prévention de la perte de vision centrale dans les dégénérescences maculaires liées à l’âge, avec des activités de recherche en biologie du développement, physiologie ou encore en thérapie génique.

Prix Bettencourt Coups d’élan pour la recherche française

Le Prix Coups d’élan pour la recherche française a été créé par la Fondation en 2000, il a récompensé 78 laboratoires français et plus de 900 chercheurs ont bénéficié de ce prix. Jusqu'en 2021, ce prix était attribué chaque année à quatre équipes de recherche, relevant de l’Inserm et de l’Institut des sciences biologiques du CNRS. La dotation du prix était de 250 000 euros par laboratoire lauréat.

Tous les lauréats du prix