La main à la pâte renouvelle le séminaire national de ses collèges pilotes.

Favoriser l’apprentissage de la démarche scientifique à l’école est un des objectifs de la Fondation La main à la pâte. La Fondation Bettencourt Schueller accompagne jusqu’en 2021 le déploiement national d’un projet phare : les collèges pilotes La main à la pâte. Ce projet cherche à éveiller la curiosité et l’esprit critique des élèves pour leur donner le goût de la science. Cet été, le séminaire national des collèges pilotes a été renouvelé pour une deuxième édition. Professeurs et coordinateurs régionaux se sont retrouvés à Paris les 4 et 5 juillet pour des temps de formation et d’échanges.

Une réflexion sur l'enseignement et l'apprentissage de la science

4 juillet 2018, 13h, collège pilote Guillaume Budé, Paris 19ème. En cette fin d’année scolaire, 70 professeurs référents des collèges pilotes La main à la pâte et les coordinateurs régionaux issus de dix régions françaises sont rassemblés à Paris pour deux jours d’échanges, de retour d’expérience et de réflexion. L’après-midi commence par des ateliers expérimentaux à la croisée des mathématiques et de la biologie. S’ingénier à reconstituer une cellule végétale en 3D à partir de coupes microscopiques… ou l’art de manier papier, ficelle et pâte à modeler. Cet exercice pratique permet aux participants de s’apercevoir qu’un même résultat peut être obtenu par des démarches scientifiques différentes. Les participants s’interrogent alors sur la pratique de la science en classe, sur les choix pédagogiques les plus pertinents, et sur les démarches raisonnées à mettre en place tout en veillant à laisser aux élèves une marge de liberté. L’investigation scientifique au collège représente un défi face aux contraintes matérielles, temporelles et pédagogiques que rencontrent les professeurs.

18h. Mélissa Bonnet, marraine d’un collège pilote de Nouvelle-Aquitaine et neuroscientifique à l’université de Bordeaux, partage ses connaissances sur le fonctionnement du cerveau et le processus d’apprentissage. Un buffet régional collectif termine la journée et illustre à merveille les mots d’ordre du séminaire : mise en commun et partage, tant autour de l’investigation scientifique au collège qu’autour des spécialités du terroir de chaque région.

  • Deuxième édition du séminaire national des collèges pilotes de La main à la pâte.
    © Paul Savary
  • Deuxième édition du séminaire national des collèges pilotes de La main à la pâte.
    © Paul Savary
  • Deuxième édition du séminaire national des collèges pilotes de La main à la pâte.
    © Paul Savary

S’exercer aux sciences participatives et mobiliser l'intelligence collective

5 juillet, 8h30. Les participants sont de retour pour un speed-dating. Top départ, chaque professeur dispose de 10 minutes pour présenter à quelques collègues le projet mené par son collège durant l’année. Chacun y trouve son compte entre idées nouvelles, thématiques originales, perfectionnement des projets existants, débats, témoignages…

10h30. Nouveauté pour cette deuxième édition du séminaire : les professeurs se répartissent en groupes de travail pour échanger sur des thématiques fédératrices comme les sciences participatives, l’interdisciplinarité et les collaborations avec les entreprises et laboratoires de recherche. Le séminaire est l’occasion pour chacun d’échanger au sein d’un réseau, de présenter son projet et ses besoins dans une atmosphère spontanée et conviviale. Des groupes de travail internes au réseau sont constitués et serviront de base de travail pour l’année scolaire à venir.

13h30. Au cours d’une deuxième séance de speed-dating, les participants échangent librement autour des projets menés en physique-chimie ou en sciences de la vie et de la terre, comme par exemple l’étude de la biodiversité d’une mare au collège. Les objectifs à long terme sont d’inscrire les partenariats scientifiques entre collèges dans la durée et d’ouvrir les projets à d’autres disciplines et à d’autres niveaux du collège. De belles ambitions pour ce projet en plein essor.

L’élan des collèges pilotes La main à la pâte

Créé à la rentrée 2016, le réseau des collèges pilotes a été mis en place par la Fondation La main à la pâte et les Maisons pour la science avec le soutien de la Fondation Bettencourt Schueller. Fort de ses résultats, il passe de 55 à 80 collèges pour l’année scolaire 2018-2019. Les collèges sont répartis sur l’ensemble du territoire national, la moitié en zone d’éducation prioritaire ou en zone rurale. Le projet vise à mettre en place un enseignement scientifique et technologique de qualité au sein des classes de collège, pour donner aux élèves le goût de la science et les préparer aux défis technologiques du futur. Les pratiques sont créatives et contemporaines ; elles favorisent la curiosité, le raisonnement et le discernement. Pour les mettre en place, les professeurs ont accès à des formations et à des ressources pédagogiques spécifiques. Ils reçoivent également le soutien et la visite de chercheurs, d’ingénieurs ou de techniciens dans leurs classes. Chaque établissement est ainsi mis en relation avec un parrain ou une marraine scientifique. Par ce projet, chaque collège intègre un réseau dynamique de collèges pilotes, permettant ainsi la circulation des idées et l’innovation.

Le soutien de la Fondation Bettencourt Schueller doit permettre d’atteindre 150 collèges pilotes d’ici à 2021. L’enthousiasme des élèves et des professeurs est décisif dans la construction et l’avancée du projet, afin de dessiner le nouveau collège de demain.

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