Le Prix Bettencourt Coups d'élan pour la recherche française 2002 a récompensé Jean-Antoine Girault, Directeur de l'Institut du Fer-à-Moulin à Paris, pour ses recherches approfondies sur la communication des neurones et des cellules glaires dans le système nerveux.

Une peau neuve pour l'Institut du Fer-à-Moulin

L’équipe du Professeur Girault a été soutenue par la Fondation pour l’étude des points de contact entre neurones et cellules gliales. Les retombées thérapeutiques concernent entre autres la sclérose en plaque. Les neurones ne sont pas nus. Enrobés de myéline, substance grasse alternée avec des couches de protides, ils sont à la fois isolés, protégés et en contact avec l’environnement. La Fondation Bettencourt Schueller a soutenu la rénovation des locaux de l’Institut du Fer-à-Moulin où l’équipe de Jean-Antoine Girault se consacre à l’étude des mécanismes moléculaires des interactions entre cellules nerveuses voisines au sein de ces fibres myélinisées. Dans le système nerveux, l’architecture des fibres myélinisées dépend de la nécessité des contacts cellulaires.

Une recherche aux retombées thérapeutiques directes

L’équipe du Professeur Girault s’est intéressée aux contacts entre les axones, longs bras de communication des neurones, et les cellules gliales, cellules de soutien et de protection du système nerveux. Depuis l’obtention du prix, les chercheurs ont identifié certains des complexes moléculaires impliqués dans les contacts axones-glie au sein des fibres myélinisées. Ces travaux ont ouvert la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques pour les maladies démyélinisantes telles que la sclérose en plaque ou les neuropathies périphériques. L’équipe du Professeur Girault s’est depuis tournée vers l’étude des bases moléculaires et cellulaires de l’apprentissage chez les individus sains et atteints de pathologies neurologiques et psychiatriques.

Jean-Antoine Girault en quelques mots

Les recherches de Jean-Antoine Girault se focalisent principalement sur les mécanismes moléculaires par lesquels les neurotransmetteurs exercent des effets à long-terme sur les neurones. Sa formation médicale lui permet d’effectuer des expériences à un niveau moléculaire tout en gardant les applications thérapeutiques en vue. Il a tout particulièrement étudié les ganglions basaux, régions cérébrales profondes impliquées dans le contrôle du mouvement et de la motivation et cible principale de la dopamine, neurotransmetteur de la récompense. Les anomalies dans ces ganglions sont impliquées dans plusieurs pathologies neurologiques et psychiatriques, telles que la maladie de Parkinson et l’addiction. Son expérience à la tête du laboratoire Inserm Transduction du signal et plasticité du système nerveux entre 2000 et 2006 en fait un directeur idéal pour l’Institut du Fer-à-Moulin, centre de recherche consacré à l’étude des mécanismes de signalisation au cours du développement et de la plasticité du système nerveux.

Prix Bettencourt Coups d’élan pour la recherche française

Le Prix Coups d’élan pour la recherche française a été créé par la Fondation en 2000, il a récompensé 78 laboratoires français et plus de 900 chercheurs ont bénéficié de ce prix. Jusqu'en 2021, ce prix était attribué chaque année à quatre équipes de recherche, relevant de l’Inserm et de l’Institut des sciences biologiques du CNRS. La dotation du prix était de 250 000 euros par laboratoire lauréat.

Tous les lauréats du prix