Le Prix Bettencourt Coups d'élan pour la recherche française 2021 récompense Mounia Lagha, chercheuse en génétique moléculaire, pour ses recherches sur le développement embryonnaire.

L’expression des gènes au cours du développement : être au bon endroit au bon moment

Lors du développement embryonnaire, une coordination parfaite est nécessaire pour un bon positionnement des tissus et des organes. Cette coordination est souvent attribuée à l’expression des gènes à un moment précis : le moment venu, un gène doit être transcrit en ARN messager, puis traduit en protéine. Mais Mounia Lagha pense que cela ne suffit pas à expliquer la complexité fascinante du développement. Avec son équipe, elle s’apprête à ajouter une nouvelle variable à l’équation : l’endroit dans la cellule où se déroule la production des protéines.

Dans son laboratoire à Montpellier, Mounia Lagha utilise la drosophile pour étudier l’expression des gènes au cours des premières heures du développement. A ce stade, la structure de l’embryon est très simple (une seule couche de noyaux) et son développement est si rapide qu’il est possible de suivre en temps réel l’expression génétique dans un organisme entier et vivant.

Mounia Lagha - Prix Bettencourt Coups d'élan pour la recherche française 2021

Le soutien de la Fondation

Le Prix Bettencourt Coups d’élan pour la recherche française permettra à son équipe d’utiliser un microscope de dernière génération (à feuille de lumière) dont la technologie permet de visualiser, en temps réel et au niveau de la molécule unique, les ARN messagers et les protéines nouvellement synthétisées dans un embryon vivant.

De plus, cette technique leur permettra de connaitre l’endroit dans la cellule où certains ARN messagers sont préférentiellement traduits en protéines, et ainsi démontrer comment non seulement le temps mais aussi l’endroit de la traduction est important pour le développement harmonieux d’un embryon.

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    ​Mounia Lagha, lauréate du Prix Bettencourt Coups d'élan pour la recherche française 2021, directrice de recherche au CNRS et cheffe de l'équipe « Régulation de la transcription au cours du développement » à l'Institut de génétique moléculaire de Montpellier, dans son laboratoire à Montpellier, en juillet 2021.
    ©Alexandre Darmon/Art in Research pour la Fondation Bettencourt Schueller
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    Equipement dans un laboratoire à l'Institut de génétique moléculaire de Montpellier, en juillet 2021.
    ©Alexandre Darmon/Art in Research pour la Fondation Bettencourt Schueller
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    ​Mounia Lagha, lauréate du Prix Bettencourt Coups d'élan pour la recherche française 2021, directrice de recherche au CNRS et cheffe de l'équipe « Régulation de la transcription au cours du développement » à l'Institut de génétique moléculaire de Montpellier, dans son laboratoire à Montpellier, en juillet 2021.
    ©Alexandre Darmon/Art in Research pour la Fondation Bettencourt Schueller
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    ​Chercheuse de l’équipe de Mounia Lagha, lauréate du Prix Bettencourt Coups d'élan pour la recherche française 2021, directrice de recherche au CNRS et cheffe de l'équipe « Régulation de la transcription au cours du développement » à l'Institut de génétique moléculaire de Montpellier, dans un laboratoire à Montpellier, en juillet 2021.
    ©Alexandre Darmon/Art in Research pour la Fondation Bettencourt Schueller
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    Cette image est issue des travaux de recherche de l'équipe de Mounia Lagha, lauréate du Prix Bettencourt Coups d'élan pour la recherche française 2021.
    ©Alexandre Darmon/Art in Research pour la Fondation Bettencourt Schueller
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    Chercheur de l’équipe de Mounia Lagha, lauréate du Prix Bettencourt Coups d'élan pour la recherche française 2021, directrice de recherche au CNRS et cheffe de l'équipe « Régulation de la transcription au cours du développement » à l'Institut de génétique moléculaire de Montpellier, dans un laboratoire à Montpellier, en juillet 2021.
    ©Alexandre Darmon/Art in Research pour la Fondation Bettencourt Schueller
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    Cette image est issue des travaux de recherche de l'équipe de Mounia Lagha, lauréate du Prix Bettencourt Coups d'élan pour la recherche française 2021.
    ©Alexandre Darmon/Art in Research pour la Fondation Bettencourt Schueller
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    Cahier de laboratoire à l'Institut de génétique moléculaire de Montpellier, en juillet 2021.
    ©Alexandre Darmon/Art in Research pour la Fondation Bettencourt Schueller

Mounia Lagha en quelques mots

Mounia Lagha est ingénieure agronome, spécialisée dans la régulation transcriptionnelle et le développement. Pendant sa thèse à l’Institut Pasteur à Paris, elle étudie le développement du muscle de la souris. C’est lors de son post-doctorat à l’Université de Berkeley, où elle déménage en 2010 pour travailler sur la polymérase II, l’enzyme qui assure la transcription des gènes, qu’elle adopte l’embryon de drosophile comme modèle d’étude. Elle devient cheffe d’équipe en 2015, au sein de l’Institut de génétique moléculaire à Montpellier.

Dans son laboratoire « Régulation de l’Expression des Gènes au Cours du Développement », elle met au point des techniques sophistiquées pour observer et quantifier la transcription et la traduction des gènes clés du patron de développement des embryons de drosophile. Ces techniques permettent d’étudier des évènements de l’ordre de la seconde, et de comprendre l’identité de chaque cellule dans ce processus fascinant et complexe.

Portrait de Mounia Lagha, lauréate du Prix Bettencourt Coups d'élan pour la recherche française 2021, à l’Institut de France, Paris, le 23 novembre 2021. © Thomas Campion / AFP pour la Fondation Bettencourt Schueller

Prix Bettencourt Coups d’élan pour la recherche française

Le Prix Coups d’élan pour la recherche française a été créé par la Fondation en 2000, il a récompensé 78 laboratoires français et plus de 900 chercheurs ont bénéficié de ce prix. Jusqu'en 2021, ce prix était attribué chaque année à quatre équipes de recherche, relevant de l’Inserm et de l’Institut des sciences biologiques du CNRS. La dotation du prix était de 250 000 euros par laboratoire lauréat.

Tous les lauréats du prix