Béchir Jarraya souhaite offrir des solutions thérapeutiques innovantes à des patients qui souffrent de graves problèmes neurologiques. Grâce à l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, il étudie comment la stimulation profonde du cerveau peut restaurer certaines fonctions cognitives.

Comprendre les maladies neurodégénératives

Les maladies neurodégénératives désignent une destruction progressive de populations neuronales ciblées. La maladie d'Alzheimer atteint plus spécifiquement certaines zones du cortex, attachées à des fonctions mémorielles, intellectuelles et émotionnelles. La maladie de Parkinson touche des structures profondes du cerveau associées notamment à la motricité. La maladie de Charcot concerne quant à elle les nerfs périphériques.

En outre, les problèmes neurologiques ne concernent pas seulement les populations vieillissantes mais également les patients souffrant de douleurs chroniques, ou encore les personnes victimes d’AVC.

Béchir Jarraya souhaite offrir des solutions thérapeutiques innovantes, capables de restaurer les fonctions cognitives perdues.

La stimulation cérébrale profonde

Grâce à la dotation du programme ATIP-Avenir, soutenu par la Fondation Bettencourt Schueller, Béchir Jarraya a créé l'équipe de recherche Neuro-modulation, au sein de l'Unité de neurosciences cognitive du CEA Paris-Saclay.

Ses travaux visent à comprendre les modes d’action de la stimulation cérébrale profonde (SCP). Utilisée notamment pour réduire les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson, cette technique consiste à implanter des électrodes dans une zone précise du cerveau, pour délivrer une stimulation électrique à haute fréquence et faible intensité.

Si la SCP améliore la qualité de vie des patients, elle ne bloque pas la progression de la maladie, et les mécanismes neuronaux impliqués demeurent méconnus.

De l’interconnectivité des aires cérébrales

Si les différentes régions cérébrales sont associées à des fonctions cognitives spécifiques, elle sont étroitement interconnectées : l’activation d’une zone précise du cerveau a des répercussions sur des structures anatomiquement très éloignées.

Pour comprendre les conséquences cérébrales globales de la SCP, Béchir Jarraya utilise une méthode non invasive : l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle cérébrale (ou IRMf). Elle permet de mesurer in vivo l'activité des différentes aires du cerveau en détectant les changements locaux de flux sanguin.

L'enjeu est de parvenir à prédire les conséquences d'une stimulation électrique précise sur la dynamique cérébrale globale, pour concevoir des approches thérapeutiques adaptées à de nombreux troubles neurologiques.

Béchir Jarraya en quelques mots

Docteur en médecine spécialisé en neurochirurgie, Béchir Jarraya entreprend un doctorat de neurosciences à l'Université Pierre et Marie Curie, portant sur le développement d’une thérapie génique contre la maladie de Parkinson.

Entre 2006 et 2007, post-doctorant au MIT- Harvard Medical School de Boston, il découvre les performances de l'IRM fonctionnelle pour la compréhension de maladies neurodégénératives, de douleurs chroniques ou d'anomalies de la conscience.

En 2009, soutenu par la Fondation Bettencourt Schueller, Béchir Jarraya crée l'équipe de recherche Neuro-modulation, au sein de l'Unité de neurosciences cognitives du CEA Paris-Saclay.

Ses travaux se focalisent alors sur la neurostimulation électrique, et les thérapies cellulaires et géniques associées aux maladies neurodégénératives.

Ses recherches promettent la conception d'implants neurochirurgicaux innovants, capables de révolutionner la prise en charge thérapeutique de nombreux troubles neurologiques.

  • 2005 ​Doctorat  en médecine, spécialisation en neurochirurgie, Université Pierre et Marie Curie, Paris

  • 2006 Docteur en neurosciences, Université Pierre et Marie Curie, Paris

  • 2006 ​Post-doctorat dans le laboratoire du Docteur Wim Vanduffel, MIT-Harvard Medical School, Massachusetts General Hospital, Boston (États-Unis)

  • 2008 ​Lauréat du programme Avenir de l’Inserm en partenariat avec la Fondation Bettencourt Schueller

Comprendre les mécanismes d’action de la stimulation cérébrale profonde

Béchir Jarraya, neurochirugien et chercheur au centre de recherche NeuroSpin, lauréat du Prix Liliane Bettencourt pour les jeunes chercheurs en 2006, travaille à décrypter le fonctionnement du cerveau et les conséquences de stimulations électriques sur celui-ci. Ses recherches ambitieuses offrent de...

Dotation du programme ATIP-Avenir

Depuis 2005, la Fondation Bettencourt Schueller est partenaire du programme Avenir de l’Inserm. En 2009, le programme Avenir a fusionné avec le programme ATIP de l’INSB du CNRS. La Fondation soutient depuis le programme ATIP-Avenir qui favorise le retour ou l’installation en France de jeunes chercheurs de très haut niveau, porteurs d’un projet de recherche de qualité exceptionnelle, et désireux de créer leur propre équipe.

Tous les lauréats du prix

Prix Bettencourt pour les jeunes chercheurs

Créé en 1990, le Prix pour les jeunes chercheurs est l’une des premières initiatives de la Fondation Bettencourt Schueller. Jusqu'en 2021, ce prix était décerné chaque année à 14 jeunes docteurs en sciences ou docteurs en médecine, pour leur permettre de réaliser leur séjour post-doctoral dans les meilleurs laboratoires étrangers. 349 jeunes chercheurs ont été distingués. La dotation du prix était de 25 000 euros.

Tous les lauréats du prix