Lazare répond à l’isolement et à l’exclusion des personnes sans abri en leur permettant de retrouver à la fois un toit, un regard bienveillant et un chemin vers la réinsertion.
En 2006, trois jeunes actifs décident de partager une colocation avec trois personnes vivant dans la rue. C’est le début de l’Association pour l’amitié, qui accueille aujourd’hui une centaine de personnes dans quinze appartements à Paris.
Le projet dépasse la recherche de solutions locatives pour les personnes qui vivent dans la rue. Plus qu’un toit, c’est un lieu de vie commune, de bienveillance et de patiente reconstruction que propose l’association. Chaque appartement réunit des volontaires et d’anciennes personnes sans abri. Le partage, l’entraide et la chaleur humaine sont au cœur du projet. Chaque résident contribue au paiement du loyer, rend un service à la communauté (les courses, le ménage, etc.) et participe à l’hebdomadaire « repas de maisonnée ».
C’est une « vie de famille » qui s’invente. Le temps n’est pas compté : les résidents peuvent rester dans les appartements aussi longtemps qu’ils le souhaitent. Mais le travail social n’est pas oublié. Car l’objectif est la réinsertion complète, dans un logement autonome.
Ce modèle, l’association Lazare s’est fixé pour objectif de le diffuser. Une maison est ouverte à Lyon en 2011, une autre à Nantes en 2012, en 2013 à Marseille, en 2014 à Vaumoise et Angers. De nouveaux projets sont à l’étude à Lille, Vannes, Toulouse, etc.
La Fondation Bettencourt Schueller soutient la réinstallation du site nantais de Lazare dans une ancienne école, ce qui permettra d’avoir un lieu pérenne, d’augmenter la capacité d’accueil à quarante personnes, d’améliorer le fonctionnement des appartements et l’accompagnement social et de réinstaller Lazare dans le centre de la ville.
Notre mission est de réconcilier les « riches » et les « pauvres » en leur permettant de se rencontrer autour d’une même table.
Étienne Villemain, fondateur de Lazare