Prix Liliane Bettencourt pour l'intelligence de la main - Dialogues

La Fondation Bettencourt Schueller attire votre attention sur la recrudescence notable des tentatives de fraude usurpant son identité.
Sachez que ni la Fondation, ni sa Présidente, Madame Bettencourt Meyers, ni aucun membre de la Fondation ne contactent jamais qui que ce soit directement pour proposer un soutien financier.
La Fondation finance des projets et des organisations à but non lucratif et suit un processus institutionnel de sélection de ses soutiens qui assure autant que possible, l’équité de traitement des candidatures.
Si vous êtes contactés directement pour vous proposer un soutien financier en notre nom, il s’agit sans doute d’une tentative d’escroquerie !
Soyez alerte dès que vous êtes approché(s) via les réseaux sociaux, un courriel, un SMS, un appel téléphonique et tout autre média. Dans une telle situation, veillez à :
Pour rappel, le seul moyen officiel de contacter la Fondation et de candidater pour un soutien est de le faire via son site internet officiel https://www.fondationbs.org/
Nous vous remercions de votre vigilance !
DIALOGUES récompense une collaboration entre un artisan d’art et un designer. Cette collaboration doit s’incarner par un prototype suffisamment abouti ou un objet qui témoigne à la fois d’un savoir-faire artisanal d’excellence et d’une créativité dans le design. Dotation : 50 000€ répartis égalitairement entre les deux lauréats, soit 25 000€ chacun. Accompagnement : jusqu' à 150 000€ pour permettre aux lauréats de déployer leur prototype ou objet afin d’en approfondir l’expérimentation, la recherche et l’innovation.
L’appel à candidatures pour l’édition 2023 est ouvert du 8 novembre 2022 au 20 mars 2023 inclus.
À cette date l’appel à candidatures sera clôturé à 23:59 CET.
Le Prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la Main® - Dialogues 2022 est attribué à Anaïs Jarnoux, tapissière d’ameublement et Samuel Tomatis, designer, pour leur pièce MS.86.Ulva.
Objet unique et totalement inédit, le sac MS.86. Ulva a été créé à partir d’un matériau composé à 100 % d’algues, en lieu et place des traditionnelles peaux animales. Ce nouveau matériau développé, testé, puis éprouvé au terme de six années de recherche en collaboration avec des artisans et des scientifiques, est entièrement biodégradable et se révèle parfaitement capable de remplacer le cuir comme le plastique, dans le champ industriel autant qu’artisanal. Assemblage à l’eau, réemploi des chutes dans la nature : l’intégralité de la réalisation s’inscrit dans une démarche écologique aussi vertueuse que radicale. Le processus de création du sac a mobilisé l’expertise et le savoir-faire de maroquinerie et sellerie d’Anaïs Jarnoux. Véritable manifeste, le sac MS. 86 Ulva est un outil fonctionnel et vertueux, entièrement tourné vers demain.
« Le sac MS.86.Ulva est la concrétisation de notre recherche autour de nouveaux matériaux à destination de la tapisserie d’ameublement, la maroquinerie et la sellerie, le tout à partir des algues invasives qui se développent en Bretagne ou en Guadeloupe. L’objectif ? Trouver une alternative aux matières issues de la pétrochimie et au cuir animal, tout en apportant une solution à cette prolifération. Nous travaillons avec des chercheurs en laboratoire agro-industrielle à Toulouse et à Tarbes. Ce sac est l’aboutissement d’une phase de recherche et de développement, puis du passage d’un prototype à l’objet fini ». Samuel Tomatis
« Adapter mon savoir-faire traditionnel à ce matériau inédit est un projet rêvé. J’ai participé à toutes les étapes de la recherche, ce qui m’a permis de comprendre la matière et réaliser mes propres expérimentations tout au long du processus. Enfin, nous nous sommes d’emblée entendus sur le choix de l’objet. Ce sac est un manifeste. Il parle à tout le monde et témoigne de notre volonté de démocratiser ce matériau, de le rendre accessible au grand public ». Anaïs Jarnoux
Samuel Tomatis, designer
Vit et travaille à Paris
Samuel Tomatis est diplômé en 2016 de l’ENSCI-Les Ateliers avec les félicitations du jury, après un diplôme à l’Institut Supérieur des Arts Appliqués avec les félicitations du jury. Ambassadeur d’un travail sur les algues dans le monde du design contemporain, il est finaliste des Audi Talents en 2017. La même année, il est lauréat de la bourse Agora pour le design, présidée par Erwan Bouroullec. En 2019, il entre en résidence aux Ateliers de Paris. En parallèle, son travail est exposé à La Fabrique du Vivant au Centre Pompidou. Certaines de ses pièces entrent en collection dans le musée. Finaliste de la 14ème édition de la Design Parade, il expose son projet Alga à la Villa Noailles. Il remporte également en 2019, la bourse Déclic Jeune de la Fondation de France. En 2021, l’exposition Alga 2017–2021 présente l’ensemble de sa recherche au Pavillon de l’Arsenal. Il gagne le Grand Prix de la Création de la Ville de Paris, la même année. En 2022, son travail est exposé à Gent au Design Museum, au Japon pour Maison&Objet ainsi qu’au Centre Pompidou pour l’exposition "Réseaux-Mondes"
Le Studio Samuel Tomatis offre à la fois des services de design industriel, de développement de nouveaux matériaux, de conseils et d'expertises en éco-conception et de recherche.
Anaïs Jarnoux, tapissière d’ameublement
Vit et travaille à Paris
Spécialisée en tapisserie et gainerie textile, après l’obtention de ses diplômes Anaïs Jarnoux travaille quatorze années au sein de la prestigieuse Maison Brazet. De la couture d’ameublement au gainage en passant par le mobilier – qui reste sa spécialité – c’est de la manière la plus traditionnelle qu’Anaïs Jarnoux se perfectionne.
En 2017, Anaïs Jarnoux crée son propre atelier dans le but de valoriser ses savoir-faire à travers des projets contemporains. L’aventure commence alors au sein d’une résidence aux Ateliers de Paris, rue du Faubourg Saint Antoine, à deux pas de la Bastille.
Ses collaborations liées à différents métiers d’art et du design lui permettent de dépasser les champs classiques de la tapisserie et de décloisonner les applications d’ameublement et du gainage.